Yourtes et écotourisme

Publié le 22 Mars 2007


La présence de yourtes d'abord illégales puis légalisées sur le territoire communal ou dans ses environs donnera lieu, plutôt qu'à une interpellation,
à une motion sur la politique communale en matière d'écotourisme.

Voici, encadré par les deux yourtes (celle du Chapeau Râblé et celle de Pouillerel sur la commune des Planchettes), le texte de cette interpellation que je déposerai lundi 26 mars au Conseil général :




Tourisme vert et/ou écotourisme : quelle politique communale ?

La Chaux-de-Fonds est la plus grande commune agricole de Suisse : 85 % de son territoire est non bâti et va de 600 à 1200 mètres d’altitude. C’est dire l’important potentiel de développement en matière de tourisme vert et/ou d’écotourisme.

Justement ces deux termes ne sont pas exactement synonymes.

On pourrait appeler « tourisme vert » l'ensemble des activités touristiques mises en place dans des zones rurales et basées sur les atouts d'un environnement naturel et humain spécifique à ces zones.

L’ « écotourisme » serait plutôt le développement d’activités qui associent la conservation de la biodiversité, la préservation des équilibres naturels et de leur durabilité, et le développement de loisirs attractifs modernes.






Selon Yann Engel, directeur de Tourisme neuchâtelois, « l’écotourisme engendre des discussions et des passions beaucoup plus fortes que ses retombées directes »  et, conclut-il dans une récente interview accordée à L’Impartial, «si on veut du tourisme vert, on ne peut pas éviter les touristes et quelques désagréments». C’est dire que M. Engel confondrait les concepts.

Ainsi, faire chambre d’hôte dans une ferme ou une maison de campagne, c’est différent de « faire yourte au Chapeau Râblé ». Marcher, se balader en vélo ou à ski de fond, c’est différent de construire des maisons dans les arbres, faire du quad dans une carrière ou de la motoneige à Pouillerel.



 

Nous demandons que le Conseil communal nous trace les lignes directrices de sa conception du tourisme vert et de l’écotourisme sur le territoire communal. Jusqu’où voit-il les limites de la « modernité » et des désagréments possibles (autant pour les citoyens que pour la faune et la flore), quelles retombées directes y aurait-il à développer ce type d’activités autour de la ville ? De même, nous aimerions voir clairement définies la gestion et la vocation futures du seul site naturel protégé des voitures autour de la ville, le Gros-Crêt-Pouillerel.

Pourrait alors se mettre en place une ver(i)t(abl)e politique touristique communale ou intercommunale en lien avec l’Office du tourisme neuchâtelois.




Dans le développement de mon interpellation, je pourrais, ironiquement, donner des exemples de développement d'activités écotouristiques saisonnières sur le territoire communal, organisables par des promoteurs privés:

Printemps : une semaine de camping en tipi indien au bord du Doubs, traversée de la rivière en pont de cordes construit par les participants et pêche à la mouche.

Eté : soirées hebdomadaires de plongée en apnée dans la boue à l'étang des Eplatures et nuit blanche au clair de lune agrémentée de grillades et de dégustations de vins de Neuchâtel et d'absinthe.


Automne : grandes fondues collectives de fin de semaine dans les clairières du Bois-du-Couvent, nuit dans des amas de feuilles et jogging matinal naturiste sur la piste Vita.

Hiver : torrées sauvages dans des carrières enneigées, nuits dans des yourtes et sauna indien le matin, dans une yourte chauffée puis dans la neige.

Rédigé par Daniel Musy

Publié dans #Réflexions générales

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