Le sens de l'iniquité en politique

Publié le 4 Octobre 2010

Le 9 mars 2010 au Conseil général, un collègue UDC déclarait ce qui suit à propos des choix d’investissements que le Conseil communal avait dû opérer. En effet ce parti avait réussi à les faire diminuer de 38 à 30 millions lors du votre du budget le 17 décembre 2009. Manoeuvre opérée avec l'appui malencontreux de quatre "brebis égarées" socialistes.

"Le problème est que les coupes opérées semblent bien ne toucher principalement que des thèmes sensibles à la droite : la sécurité, les routes, le sport. En revanche, l’urbanisme et la culture sont fortement épargnés !

J’en veux pour preuve la rénovation du Musée d’Histoire, cher à un membre socialiste de notre Législatif. Ici, pas un centime de coupe dans l’investissement pharaonique prévu initialement. Pourtant, et pour reprendre les termes même du rapport, on n’y trouverait pas de "risque de générer des problèmes importants dans la conduite des affaires de la Ville".

Mais de l’autre côté, on supprime totalement la nécessaire rénovation des routes, ou la réhabilitation sécuritaire de certains trottoirs. On voit bien que le choix est inique."

Inique signifie "très gravement injuste". Ce qui est inique dans la vie politique, c’est de confondre intérêt général et intérêt particulier, vie publique et vie privée.

C’est d’argumenter politiquement en attaquant les personnes sur leur vie privée. Même le président de la ville n'a pu échapper à ce travers lors du dernier Conseil général en affirmant la polémique du logo avait été "attisée pincipalement par une journaliste dont un proche est graphiste, qui n’a donné la parole qu’aux mécontents".

Que Sylviane Musy soit conservatrice du Musée d’histoire, c’est un fait. Que je siège au législatif en particulier parce que je défends ce musée, ce sont les sous-entendus iniques que ce collègue s’est permis.

C’est la raison laquelle j’ai renoncé à la vice-présidence du Conseil général au début mai. Ainsi, la campagne pour la rénovation du Musée s’est faite sans aucune interférence supposée entre cette fonction et celle de ma femme. Je suis resté dans l'ombre et bien m'a pris : l'UDC a ainsi gagné une occasion de se taire et perdu lamentablement son referendum en laissant aller : "Nous avons intentionnellement laissé aller", déclarait un élu de ce parti au Courrier le 27 septembre.

Quant à moi, j’ai retrouvé sur les bancs des élus de base la liberté de parole que le perchoir ne permet pas. 

Rédigé par Daniel Musy

Publié dans #Réflexions générales

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