L’hôpital et les macarons ou comment avaler les uns pour avoir besoin de l’autre

Publié le 20 Janvier 2011

Apparemment il n’y aucun lien dans notre ville entre l’existence d’un hôpital performant et l’instauration de macarons facultatifs payants pour se parquer dans des zones bleues. Et pourtant si ! On ne peut en effet exiger des efforts importants du Canton et de la Confédération sans nous-mêmes en faire quelques-uns.

 

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Le paradoxe de l’automobiliste chaux-de-fonnier traditionnel est qu’il peste contre la moindre entrave (sens interdits, zones 30, zones de rencontres, voies pour les bus), qu’il s’érige contre les autorités autophobes et liberticides mais qu’il enrage aussi, au nom de la liberté d’avoir un centre de soins proche de chez lui, quand il doit conduire d’urgence son enfant à l’hôpital Pourtales un soir d’hiver. Ou quand il regarde la TV noir-blanc dans une salle commune de son hôpital aux chaises crevées.


Il veut le beurre et l’argent du beurre. Comme contribuable grincheux, il exige de son pays de gros investissements pour aller plus vite de chez lui à Neuchâtel, Saint-Imier ou Morteau et il exige de son canton une rénovation nécessaire mais coûteuse de l’hôpital de sa ville. Dans le même temps, il exigerait de ses autorités communales qu’elles comprennent qu’il n’y a aucun problème de parcage et de mobilité à La Chaux-de-Fonds.

 

Or, la crédibilité des autorités communales serait nulle si, par exemple, elles encourageaient les Chaux-de-Fonniers à manger trop de macarons, à boire trop d’alcool pour supporter le froid et à beaucoup fumer pour ressembler à une usine d’incinérations des déchets. En effet avoir besoin d’un hôpital pour soigner les maux qu’on encourage relève de l’irresponsabilité.

 

C’est dire que la construction de nouvelles routes de contournement de la ville et de meilleures voies de communication entre le Haut et le Bas ne pourra s’envisager que lorsque la Confédération subventionnante sera convaincue que notre ville soigne sa mobilité. C’est sa règle !

 

Refuser les macarons, c’est donc refuser, implicitement, le contournement de la ville, le Transrun … et la rénovation de l’hôpital.

Rédigé par Daniel Musy

Publié dans #Lien Commune-Canton

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