Non au toboggan de la concurrence fiscale

Publié le 16 Mars 2011

La révision de la fiscalité des entreprises est soumise au vote  du peuple neuchâtelois le 3 avril. Nombre d’arguments militent pour un oui rationnel et déterminé. Mais une réserve majeure subsiste. Cette révision s’inscrit dans une tendance regrettable à la concurrence fiscale. L’utopie socialiste est de réhabiliter l’impôt et de ne pas glisser sur le toboggan de la sous-enchère fiscale. 


 

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Oui certes, cette révision est juste car elle traite désormais les entreprises de la même manière.


Oui, elle va contribuer à une hausse des recettes de l’Etat qui permettra en retour une diminution de l’impôt sur les personnes physiques, donc un recul de l’exode des contribuables.


Oui, elle améliorera le cadre fiscal des entreprises qui leur permettra de se développer et d’assurer des emplois dans notre canton.


Oui, elle fera bénéficier les citoyens du développement des structures d’accueil au financement desquels les entreprises devront contribuer.


Néanmoins, comme l’écrit le philosophe polonais Kokalowski, si souvent cité en exergue du journal socialiste Le Point, « la gauche ne peut exister sans utopies, sans établir des objectifs qui, s’ils sont impossibles à atteindre dans le moment présent, donnent leur sens aux transformations actuelles ».


Réhabiliter l’impôt pour garantir un Etat fort, refuser la sous-enchère fiscale issue d’une concurrence effrénée entre cantons, telles sont les utopies auxquelles nous croyons.


C’est pourquoi, en dépit d’un certain pragmatisme rationnel, consensuel et républicain, le non du cœur s’impose  !

Rédigé par Daniel Musy

Publié dans #Lien Commune-Canton

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